mercredi 5 janvier 2011

Chapitre 3 : Max




Pas toutes les chemises blanches et cravates font classe. Ça serait comme dire que toutes les blondes sont belles. Habillé pour être accepté comme vendeur de centre commercial. Ça, c’était les missionnaires qu’ils m’ont envoyé. Si quelqu’un comme un prophète de l’ancien testament était venu chez moi, j’aurai pensé qu’il avait pété un câble. Peut-être qu’eux aussi ont pété un câble, mais dans ce cas ils le faisaient d’une manière polie et acceptable socialement.


Ces jeunes missionnaires m’invitèrent à leur institut, un bâtiment pour multiple réunions. Ils voulaient m’enseigner avec la présence de quelqu’un ayant plus d’expérience. Nous nous sommes rencontré là-bas et m’ont demandé s’ils pouvaient chanter une chanson pour moi. Punaise c’était dur. Peut-être que pour vous qui êtes mormon vous êtes habitués, mais pour un homme normal comme moi, quatre jeunes hommes chantant pour lui…ça paraissait bizarre, et la chanson était terrible. A la fin ils m’ont demandé : « c’était comment ? » J’ai répondu que la chanson était vraiment nulle, mais qu’ils chantaient ok.
Ils ont parlé énormément et calmement. J’ai tout de suite compris qu’ils suggéraient dans leur acte que je devrai faire l’analogie que calme était spirituel. Ils m’ont exposé leur vision et l’homme plus âgé, qui a vraiment fait de son mieux, après 20 min d’exposé m’a demandé : « sentez-vous que c’est vrai ? » J’ai dit : « non ».


Pour savoir qui est Dieu, vous devez savoir premièrement qui est le diable, sinon vous avez un problème.
Ils étaient du genre à penser pouvoir reconnaitre le diable, comme la majeure partie des hommes pensent pouvoir détecter un tueur en série. Seulement à la fin, il y a toujours cette découverte surprise que le monstre fût le voisin poli, sérieux et propre sur lui. L’histoire est pleine de cette évidence, mais y a rien à faire : pour monsieur tout le monde, le mal est impoli, bruyant, mal habillé et peut-être tatoué aussi.
Donc ce qu’ils faisaient renforçait un cliché, mais on me l’a fait pas à moi.


A ce point quelqu’un pourrait penser pourquoi je continuai à aller aux réunions et à recevoir les missionnaires chez moi ? La réponse : je ne sais pas. Je devais le faire. J’étais poussé par quelque chose.
Je vous raconte ça pour expliquer l’intérêt de l’existence de mon contact-soutien d’internet qui fut de la première importance. Soyons clair : si ça n’avait pas été pour lui, je n’aurai jamais continué sur le chemin que me suggérait, disait ou mieux encore affirmait la voix fantôme.


Néanmoins j’étais très discipliné. Je lisais tout ce qu’ils me demandaient de lire et même plus. J’avais lu en 2 semaines le livre de Mormon pour la première fois puis je l’ai commencé de nouveau. J’ai aussi commencé à lire la bible. Je dois avouer être tombé amoureux du nouveau testament.


Chaque dimanche je suis allé à leurs réunions. J’étais embêté vu que pour moi l’heure était inhabituellement tôt pour être acceptable pour un dimanche. Et les réunions étaient inhabituellement ennuyeuses. Mais le pire de tout était le premier dimanche de chaque mois. Le fait de jeûner n’était pas un problème du tout. Le gros problème était les témoignages rendu par les membres. C’était un moment de supplice pour moi. Vous écoutez les expériences personnelles des gens qui ont renforcé leur foi. Vous entendez de tout, mais la plus part du temps du gene que Dieu existe puisque après que vous ayez prié, il vous ait permis de retrouver votre précieux téléphone portable. Et il y avait beaucoup trop de pleure pour moi. Parfois j’étais proche de l’effondrement psychique, ce n’est pas une blague. J’ai aussitôt exposé mes difficultés, il m’a été dit que je n’étais pas prêt encore à ressentir l’Esprit. C’était quelque chose pour lequel je devais travailler. Alors j’ai écouté et continué.


Un jour, au commencement de l’année suivante, un missionnaire me prit à part et m’appris que je devais changer l’heure à laquelle je venais aux réunions. Je devais arrêter de venir le matin et commencer à venir l’après-midi. Je lui dis : « oubliez ça. D’abord vous me forcez à me lever tôt et maintenant que j’ai pris le pli, vous me dites de venir l’après-midi ? Oubliez ça. Soit je continu de venir à la même heure ou je ne viens plus du tout. Il me répondit que ça ne devrait pas être un problème après tout, le plus important étant que je vienne.


Ce qui m’a permis de revoir ma « elle est ta femme, tu es son mari et… » C’était dimanche, elle eu son heure de changée et moi j’ai gardé ma « mauvaise » heure. Devant moi je vis une fille de dos. Je me souviens mettre dit qu’elle avait les plus beaux cheveux que j’ai jamais vus. Soyons clair : nous les hommes, n’accordons pas vraiment d’importance aux cheveux. Je sais que les femmes leur donne une importance exagérée, mais nous regardons d’autres choses. Vous les femmes vous devez l’accepter. Les hommes qui lisent ça devraient savoir de quoi je parle. Nous ne nous racontons jamais combien merveilleux étaient les cheveux d’une certaine femme. Donc je pensais que cette fille avait les plus beaux cheveux que j’ai vu et…et c’est tout. Je n’y ai pas accordé plus d’importance. Je fis une simple observation.
Puis j’assistai à une leçon de doctrine et elle s’assit en face de moi. Son visage ne me disait rien. Je ne me souvins pas que ce fût celle qui était venue chez moi. Dans ma tête elle était plus petite, n’avait pas de cheveux longs et elle les avait foncés. Mais sans aucunes raisons je lui demandai : « c’était vous qui êtes venu chez moi ? » Elle répondit : « oui, c’était moi. »


Les jours passés et il y avait clairement quelque chose qui était entrain de me changer. A l’intérieur de moi j’avais constamment un étrange sentiment de brulure, une profonde brulure. Parfois je ne pouvais dormir, je commençais à devenir croyant. Je commençais d’accepter de croire en Dieu. Et ma réaction face à ce qui se passait était…pas du tout calme. Je ne voulais pas mais je devais le faire. J’essayai de résister à quelque chose qui gentiment était entrain de me plier. Une guerre commença en moi. Une sorte de guerre qui ne peut pas être résolue avec un compromis d’aucune sorte. Je me rappelle m’être une fois donné un coup de poing sur la jambe tellement fort, que j’en ai souffert pendant une demi-heure. J’écrivis à mon contact d’internet pour lui demander ce que l’Esprit (entre temps je commençais à apprendre à donner des noms au monde spirituel) voulait de moi. Et comme toujours il trouva les mots justes pour moi. J’étais vraiment, vraiment en colère. Je ne pouvais avoir de repos. Apparemment je devais faire quelque chose qui m’était inconnu mais clair. Il n’y avait pas moyen de faire autre chose, si je voulais retrouver ma paix.


Je ne pouvais m’empêcher de penser à ce que la voix fantôme m’avait dit la première fois : « elle est ta femme, tu es son mari et…"c’était la fin de la phrase qui maintenant commençait à me perturber. Au début je ne pouvais pas accorder moins d’importance à sa signification que je le fis. Mais plus je m’impliquais avec les Mormons, plus perturbant me semblait la fin de cette phrase et plus je devenais confus sur son message.


Je n’étais pas autorisé à voir toute l’image. J’étais conduis avec fermeté par quelque chose qui me faisais accepter les choses qui apparaissaient logiquement absurdes à ce moment là. Seulement après que tout ce soit mis en place, tout devint clair et cohérent. L’image était absolument parfaite. Tout serait à la fin combiné comme un puzzle. On n’aurait pas pu enlever ne serait-ce qu’une seule pièce pour le compléter. Cela n’aurait pas marché. Même le plus subtil détail était nécessaire. Comme donner aux sœurs missionnaires un faux numéro de téléphone. Si je ne leur avais pas donné un faux numéro, je n’aurai jamais cherché sur internet, et je n’aurai jamais trouvé ce contact spécial sans qui tout aurait stoppé très rapidement. Il fut celui qui me fit continuer sur cette route.


Mais pour le moment, j’étais sûr que je devais être baptisé mormon.


Entre temps je passais toujours de bons moments avec mes visiteurs missionnaires. Je commençais à dire que j’allais me marier dans l’année, même si cela était très improbable vu qu’avec ma femme nous étions séparé mais qu’aucune procédure légale de divorce n’avait encore été commencée. Un autre problème apparemment d’une importance mineure, était que je n’étais pas encore amoureux de quelqu’un. C’est vrai que je commençais à trouver cette jeune-fille qui était venue à ma porte très jolie et que j’étais heureux de la voir chaque fois que nous nous rencontrions aux réunions du dimanche, mais néanmoins je la voyais et sentais toujours trop jeune pour croire à l’idée qu’elle serait vraiment ma femme. Une fois pour jouer un missionnaire me demanda : « Vous dites que vous allez vous marier cette année, est-ce que vous connaissez aussi le nom de votre future femme ? » Je n’ai pas attendu plus de quelques secondes et j’ai dit : « son nom est Christina…non, c’est Chloé…non, je ne sais pas mais ce qui est sûr, c’est que son nom commence par Ch. » Je pense que l’elder à qui je l’ai dit se le rappelle. Puis j’ai dit que lui au contraire se marierai dans 2 ans et que le nom de sa femme serait Elisabeth. Aussi cette dernière chose s’est produite. J’ai juste raté son nom un peu. Elle a juste le diminutif de ce nom. Pourquoi j’étais capable de faire ça ? Je ne sais pas, mais ce n’était ni ma faute, ni ma volonté. Les choses s’échappaient juste de ma bouche.


Je continuais à aller aux réunions et commença à vivre d’une différente manière, qui me fit apprécier ma résolution d’être baptisé mormon. Je commençais à accorder moins d’attention à ce qui me troublait dans la dernière partie du message de la voix fantôme, ce trouble se diluait petit à petit dans l’intérêt de ma nouvelle manière de vivre, car cela m’arrangeait et rendait tout le reste plus facile.
Vivre comme un mormon permet facilement de se sentir bien. Vous ne buvez ni café ni alcool, vous faites vos tâches et les portes du paradis vous sont ouvertes. C’est plutôt facile et simple, et vous fait sentir bien. Cela vous donne cette satisfaction d’avoir fait un travail. Que vous avez en quelque sorte le contrôle de la situation. C’est la spiritualité abordable. J’étais entrain de devenir un bon mormon et j’acceptai cette vie avec plaisir. J’étais heureux d’aller aux réunions du dimanche et apparemment j’en voulais même plus, vu que j’assistais même hebdomadairement à une classe de doctrine que j’appréciai beaucoup.


Je choisis ma date de baptême. Ce choix de date bien sur était important. Une semaine plus tard, cette date n’aurait pas été la même puisque « elle est ta femme, tu es son mari et… »Aurait fini sa mission et serait rentrée chez elle. Mais bien sur, cela je ne le savais pas à ce moment là. Elle aurait raté ce qu’a dit l’évêque lors de ma confirmation. C’était important vu qu’elle attendait de ces paroles quelque chose.
A suivre : dimanche 9 janvier 2011

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