dimanche 16 janvier 2011

chapitre 7 : le voyage vers elle




Je souffrais d’une maladie du genre qui change votre vie. Penser être capable de faire un voyage de dix heures de train dans ma condition aurait été comme sauter d’un avion sans parachute, d’aller attraper au vol un autre homme qui en a un et bien sur tout ça sans avoir déjà sauter d’un avion auparavant dans votre vie. Le genre de situations confortables uniquement pour James Bond. Je dis cela juste pour que vous sachiez le degré de difficulté et la probabilité que j’avais de la revoir.

Mais si notre rencontre devait arriver quelque chose l’aurait rendu possible, sinon…si non cette aventure se serait terminée comme franchement je l’attendais. J’étais fatigué d’essayer de gérer des choses de nature étrange, mais bien sur quelque chose me rendait patient. Je dis bien sur puisque l’improbabilité ou sinon l’impossible était entrain de se produire comme un stylo tombe de votre main quand vous le laissez aller.

Je suis de la même espèce que l’apôtre Thomas sans la sainteté. Donc vous pouvez oublier de me faire croire en des choses. Je dois avoir une preuve de première main qui ne doit pas avoir était interprétée. Du même genre que si un vase vous tombe dessus. Ça fait mal. Vous pouvez dire tout ce que vous voulez sur le pourquoi s’est arrivé, mais c’est arrivé. Je suis plus intéressé dans se qui s’est passé plutôt que du pourquoi. Une raison maintenant ne me donne pas un casque pour ce qui s’est passé avant. Vous pouvez dire que vous avez été béni donc la prochaine fois vous pourrez l’éviter, mais c’est sûr que je ne vais pas porter un casque tous les jours et je préfère certainement souffrir un jour d’un autre improbable vase plutôt que de devenir névrotique et souffrir chaque jour. Je dois ajouter que jamais dans ma vie je n’ai été le genre d’homme nouvel âge qui sentent des choses spéciales et ont des présomptions ou peut-être le vrai don, qui sait, de sentir la réalité d’une manière inconnue par les personnes ordinaires. Non, je suis une personne ordinaire. Donc pas de voix, pas de sixième sens, pas de rêves prémonitoires. N’importe quelle chose de ce style m’aurait seulement fait sentir…vaut mieux aller et chercher de l’aide d’un professionnel. L’expérience de la réalité la moins ordinaire que j’ai eu, a été le cadeau d’une bouteille de vin qui fut combinée avec trop de médicaments que je prenais pour une terrible douleur du dos.

Pour une personne comme moi il n’y a pas beaucoup de complications pour trouver le chemin secret ou la technique de rendre une prière assez valable pour être prise en considération. Non plus me mettre intérieurement dans la meilleure position pour la faire marcher. « Seigneur si tu veux que je revois cette fille rends moi capable d’aller là-bas, sinon laisse moi juste comme je suis. » j’ai juste fait cette simple et directe prière.

Un jour, pendant que je me préparai à aller dehors pour un petit tour la voix fantôme vint de nulle part comme d’habitude disant : « c’est moi qui te l’ai donné, c’est moi qui te l’enlève. »

La pensée fantôme (je suppose que je pourrais aussi l’appeler la pensée fantôme) n’a pas du tout spécifié si c’était à propos de ma condition physique mais j’ai immédiatement senti sans aucun doute que c’était ce dont il était question (pour ceux qui n’ont toujours pas compris ce qu’est la voix fantôme pour moi je me répète : c’était de la même nature des pensées, mais pouvait être sentie assez différemment pour ne pas être confondue avec des pensées normales mais pas assez différente pour être considérée comme quelque chose d’autre et toujours sentie profondément crédible et me laissant avec un profond calme intérieur. J’aurais pu questionner une pensée normale, mais la pensée ou voix fantôme me procurait ce sentiment de non questionnement même si cela concernait des choses rationnellement improbables ou absurdes. Mon questionnement à propos de ce message n’avait aucune force. C’est juste ce que je peux et pourrais dire. Je ne pousse aucune théorie sur qui était la voix fantôme puisque je ne pourrai jamais savoir et je ne veux pas m’ajouter de péché vu que jusqu’à maintenant j’ai déjà fait un bon travail).

Donc à l’intérieur de moi je commençai à croire d’être capable d’aller la visiter. Bien sur je n’étais pas sûr, mais comme d’habitude j’étais poussé par quelque chose. Et poussé par quelque chose j’ai décidé apparemment sans aucune raison de recevoir une bénédiction pour les malades. Donc j’ai contacté des missionnaires qui ont accepté de me donner cette bénédiction. J’étais entrain de les attendre quand je me mis à penser que c’était étrange que la voix fantôme me fasse croire que j’étais guéri pour aller voir Charline et qu’après j’ai une inspiration personnelle de demander une bénédiction pour les malades. Pour moi la signification était que la guérison devait venir d’eux, je supposai.

Mais la voix fantôme se fit entendre : « ce n’est pas pour toi. C’est pour lui. »

Je laisse le sens de cette phrase aux experts. « ce n’est pas pour toi » est d’une compréhension facile, mais « c’est pour lui »…si cela faisait référence à l’un des missionnaires qui vint pour la bénédiction je ne sais pas je ne peux que deviner.

Le jour de mon voyage de trois jours arriva. Je croyais être guéri au moins pour ce voyage, mais entre le croire et être absolument certain…il y a un écart. Donc j’avais la même attitude d’acceptation qu’un condamné à mort a avant d’aller à son exécution. J’étais dans une soumission totale de mon destin même si je pouvais le présager extrêmement dur et désagréable.

Mais il n’y avait rien à faire. C’était comme si j’avais un bouclier. Je ressentais quelques symptômes de ma maladie commencer à se former mais juste avant qu’ils puissent avoir assez de force pour être senti ou créé une souffrance ils furent comme dispersé par une rafale de quelque chose. Quel sentiment incroyable. Je pouvais clairement sentir la présence d’une nature inidentifiable qui gérait toute chose avec un calme immense et force. Vous ressentez ça une fois vous voudriez avoir ce sentiment pour toujours. Vous êtes petit, presque rien mais en même temps invulnérable. Et j’ai senti que tous mes efforts pour participer à ce qui se passait comme un mouvement sans conséquence : il n’y avait pas d’accès pour moi et mes capacités sur cet état.

Deux mondes différents. J’en étais juste un spectateur.

Je coulais dans une complète et profonde admiration de tout ça.

Je ne savais si cela durerait ou pas, mais pour le moment j’étais guéri. J’allais vers elle. Et comme vous pouvez vous y attendre, sa famille, spécialement sa mère était vraiment pleine de joie à propos de moi visitant sa fille.

Pouvez-vous imaginer combien heureuse pourrait être une mère d’une fille de 23 ans qui commence à voir un homme de 42 ans, avec deux mariages derrière lui et plein de tatouages ? Vous connaissez ce genre de joie.

Bien sur je ne m’attendais pas à être accepté. Je n’étais pas fou.

Donc il est inutile de dire que nous sommes passés par de mauvais moments. Mais apparemment plus cela devenait difficile plus quelque chose nous aidait à traverser cette phase. Des personnes qui était remplie de sagesse humaine essayaient de nous séparer faisant constamment la parfaite erreur dans leur discours ou dans leur action pour nous rapprocher encore plus.

Je fus capable de lui rendre visites quelques fois et apparemment je ne souffrais plus de ma maladie. Même si à l’intérieur j’avais peur que ça ne soit que pour pouvoir la visiter. Je m’attendais à voir mon état revenir une fois que j’aurai fait ce que je devais faire. Mais j’espérai que non.

Tout est allé très vite. C’était effrayant puisque ça allait si vite et en même temps si normal. Donc lors de ma deuxième visite je lui ai demandé si elle voulait m’épouser.

Puisque la seule chose raisonnable à faire pour nous vu tout ce qui se produisait était de nous marier nous décidâmes qu’il était mieux pour Charline de venir dans la ville où je vivais, afin qu’elle puisse trouver un travail avant le mariage.

Elle trouva une chambre où rester mais bien sur quelque personne naturellement dotée d’une gentille imagination pensèrent immédiatement qu’elle est venue chez moi afin que nous puissions ensemble perdre l’Esprit en faisant des choses irréligieuses. Vous voyez le genre.

Parfois être jugé sans preuve peut être dur. Ce ne fût pas facile pour Charline de découvrir le bon côté de l’humanité. J’ai vécu avec tout au long de ma vie entière donc pour moi c’était la routine. Rien de surprenant.

Nous étions néanmoins calmement heureux. Notre vie mormone était active comme avant. Elle était enthousiaste comme moi donc nous avions plaisir à être présent aux classes, leçons, chaque dimanche et mercredi après-midi. Mais les choses n’allaient pas rester de cette façon.
Un jour Charline me dit : j’ai eu un rêve bizarre.

« J’étais chez toi. Et dans le prolongement de ton balcon (5eme étage) il y avait un pont tout droit menant nulle part puisqu’il s’arrêtait dans le vide. Plusieurs personne étaient déjà dessus et le parcouraient. Je me suis mise à faire pareil. Je suis allée jusqu’au bout, j’y suis restée un moment, ne trouvant rien je suis revenue sur mes pas. Alors que j’étais sur le chemin du retour, le bout du pont commença à s’effondrer, comme tout le monde autour de moi je me suis mise à courir. Mais le pont s’effondrait plus vite que je ne courrais. Le pont et tous ceux qui y étaient disparaissaient les uns après les autres, tombant dans un vide noir. Voyant ce qui m’attendait je me suis mise à courir encore plus vite. Alors que j’étais presque arrivée, le sol s’effondra sous mes pieds, c’était trop tard. J’étais entrain de tomber …et venant de nulle part tu as attrapé ma main, arrêté ma chute et m’a remonté sur ton balcon. Tu m’as sauvé. Un rêve paraissant tellement réel qu’il m’a fait peur. Heureusement que tu étais là.»

Ce rêve était trop explicite pour moi pour ne pas faire la connexion avec la première phrase de la voix fantôme.

Je ne devais pas oublier la dernière partie. Maintenant c’était directement elle avec son rêve qui me rappelait de ne pas l’oublier.
« Charline je pense qu’il y a un gros problème. J’ai une raison très profonde de croire que nous avons quelque chose à considérer très sérieusement. »
J’ai senti que je devais parler à Charline de la voix fantôme, et de sa première phrase. Je lui ai dit que la dernière partie n’avait aucun sens pour moi, mais maintenant pourquoi elle devait faire ce rêve et pourquoi elle devait me le raconter ? je lui ai demandé pourquoi je devais le faire et comment aurais-je pu être capable de le faire puisque je ne savais même pas la raison puisque pour moi il n’y avait pas de raison pourquoi je devais faire quelque chose comme ça. Je lui ai dit que ça me troublait vraiment.

Elle n’était pas du tout secouée. Comme si elle était absolument sûre que mon inquiétude n’avait pas de sens. Elle a dit qu’elle ne pensait pas que j’ai quelque chose à faire parce qu’elle en voyait la nécessité et si j’avais réellement quelque chose à faire le Seigneur me montrerai comment. Donc nous l’avons juste laissé couler avec le temps et ne pas trop y croire était son option préférée.

Le rêve de Charline avait été un très gentil rappel. Mais que je n’y prête pas attention apparemment n’était pas autorisé, donc très rapidement j’ai commencé à perdre ma paix intérieure.
J’étais pressé de faire quelque chose que je ne savais pas. Et ce qui devenait plus clair pour moi était le risque absolument désagréable et non bienvenu : notre séparation.
Je ne pouvais avoir aucun repos. Toutes les choses devenaient claires et aussi le risque que je la perde.
Je ne pouvais plus accepter le déni de la dernière partie de la première phrase de la voix fantôme. Même le sentiment d’essayer de le faire était absolument insupportable. C’était comme si j’étais tout d’un coup rendu intolérant de mon propre déni.
J’ai dit à Charline que nous devions faire quelque chose ensemble. Toute chose devait arriver à sa fin, toute chose devait être achevé peut importe ce que c’était et cela devait être fait maintenant. Voie sans issue : plus de temps restant.

J’étais vraiment sûr que ce qui se serait produit aurait été un grand risque de séparation immédiate pour nous ou aurait posé les fondations d’une séparation future. J’étais dans la salle de bain prêt à prendre une douche et pensant au futur qui aurait été vraiment inconvénient pour moi. « je t’ai fais libre. Si tu l’aimes, rend la libre. »
La voix fantôme avait raison. Mais autoriser la liberté est un risque majeur, puisque la gestion de la liberté et une tâche à risque dont les résultats sont complètement hors de contrôle. Mais l’amour je crois est aussi accepter le risque de perdre l’amour des êtres aimés.
Et c’était la dernière fois que j’ai eu la voix fantôme. C’était sa dernière phrase.
Bien sur je devais le faire, il n’y avait pas d’importance que je perde tout, je devais tout faire. Je ne pouvais éviter de faire juste ce que je ne voulais pas.
J’ai demandé à Charline si elle pouvait demander de savoir la vérité dans une prière. Mais je lui ai demandé qu’elle précise de connaitre la vérité peut importe le prix à payé qu’il faudrait. Elle fut d’accord. Mais elle était sereine. Elle me répondit qu’elle le savait déjà.
Puis sans qu’elle ne le sache j’ai prié Dieu : « c’est vraiment tout ce que je peux faire. Si tu dois lui dire quelque chose s’il te plait dit lui dans ses rêves. »
Les rêves étaient vraiment le moyen approprié. Je ne l’aurai influencé d’aucune manière. Et pour moi ça aurait été le signe final que la voix fantôme avait dit la vérité depuis le début.
Bien qu’après tout ce qui s’est passé la questionner était un peu trop. Malheureusement c’est ainsi que nous sommes quand les choses ne sont comme cela nous arrangerait.

Le jour suivant quand elle me rencontra elle avait l’air troublé.
Je dois te raconter de quoi j’ai rêvé la nuit dernière, elle a dit.

A suivre...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.