samedi 22 janvier 2011

Chapitre 8 : les rêves



Ah que la vie est belle ! Je rentre juste d’une bonne mission, j’ai un chéri que j’aime et qui m’aime, j’ai une famille qui m’aime et prend soin de moi, j’ai plein d’amis et je passe ma journée à m’occuper de mes neveux, que demande le peuple ? Pour moi ma vie était on ne peut mieux, rien à redire ni changer.
J’avais des vérités que je tenais pour base sûre dans ma vie.
Max n’avait jamais caché ni à moi ni à personne d’autre, qu’il ne savait pas si l’histoire du fondateur des Mormons (Joseph Smith) était vraie et s’il était bien un prophète. Venant juste de rentrer de mission, donc ayant passé les 18 derniers mois de ma vie à raconter son histoire à des tonnes de personnes, puis à leur demander de prier pour savoir si elle est véridique ou non, il était de mon devoir de faire pareil avec mon chéri.
Il était très perturbé car il avait beau prié pour savoir, il ne recevait jamais de réponse. Je l’ai bien sur invité à continuer, à être patient, à ne pas perdre espoir et qu’avec le temps comme nous tous, il saurait que l’histoire est vraie.
J’ai grandi dans une famille où depuis toute petite, on nous enseigne cette histoire et nous l’entendons souvent le dimanche, pour moi il était évident que cette histoire soit vraie. Demander à propos de ça aurait été aussi bête que de demander au Seigneur si mes yeux sont vraiment bleus.
Je pouvais aussi voir la vérité grâce aux résultats : je me sentais bien, j’étais heureuse, je faisais de bonnes choses, tous des fruits qui étaient bons pour moi. Un bon fruit ne pousse pas sur un mauvais arbre.
Bien sur dans ma vie j’ai eu des doutes comme beaucoup de personnes, mais j’étais chanceuse d’avoir deux géants à mes côtés : ma mère et ma grande sœur.
J’ai toujours vu ma mère étudier les écritures toute la journée et comprendre des choses comme je n’aurai jamais pu le faire, donc si j’avais eu n’importe quelle question ma mère ou ma sœur aurait eu sûrement la réponse.
Pour moi il n’y avait rien à propos de quoi prier que je ne sache déjà, mais pour soutenir Max et par respect pour toutes les personnes à qui j’ai demandé de le faire pendant ma mission, j’ai décidé de prier pour savoir. Chacun d’entre nous, de son côté prierait pour connaitre la vérité à n’importe quel prix. Je n’avais rien à perdre puisque je connaissais déjà la vérité.

Cette prière était devenue très importante pour moi car elle aurait été le moyen de bien convaincre Max que c’était vrai, il était important qu’il le sache pour notre vie future. Comment j’aurai pu fonder un foyer avec lui s’il ne croit même pas en cette base. Nouveau converti dans la religion comme il l’était j’avais besoin d’être sûre qu’il y resterait toute sa vie. Et cela passait pour moi par le fait de croire en Joseph Smith. J’ai été une bonne missionnaire, et avec lui ça serait pareil, je l’aiderai. Consciente de la répercussion de cette prière sur notre ou plutôt sa vie future (moi qu’est ce que ça pourrait me changer ?) je l’ai prise très au sérieux. Afin de bien m’y préparer et de montrer ma détermination à savoir, avant de la faire, j’avais jeûné toute la journée. Puis le soir, agenouillée, j’ai prié Dieu. Comme je ne l’avais jamais fait auparavant. Comme je l’avais tellement enseigné pendant ma mission : de tout mon cœur, avec une foi réelle, prête à agir en fonction de la réponse peu importe si c’est celle qui me plaira ou non, effaçant tous mes préjugés, effaçant toutes mes vérités, honnêtement sans vouloir influencer la réponse dans un sens comme dans l’autre, prête à savoir à n’importe quel prix, si Dieu jugerait sage de me répondre.
Réponse ou pas, la prière m’avait fait du bien, j’avais appris une nouvelle façon de prier. Prier non pour ce que je veux ou ce qui m’arrange mais selon Sa volonté à lui, je mettais remise entre Ses mains, j’étais confiante. Et je suis allée me coucher…

Souvent nous ne nous rappelons pas de nos rêves, si oui, ils restent en général flous, nous oublions certain détail et surtout nous avons conscience que ce n’était qu’un rêve, donc non réel. Lorsque je me suis réveillée ce matin là, je me rappelai en détail de chaque partie de mon rêve très clairement comme jamais auparavant (et encore aujourd’hui en l’écrivant je constate qu’il est resté gravé très nettement dans ma mémoire), comme un souvenir que j’aurai vécu plutôt qu’un rêve. Je m’inquiétai pour ma mère, bien que sachant que c’était un rêve, je l’avais ressenti comme s’il s’agissait de la réalité. Je n’en avais pas alors compris la signification, mais il était d’une telle réalité qu’il me perturba vraiment. Le voici tel quel je n’ai rien rajouté, ni inventé (et bien sur je ne savais pas que Max avait prié et demandé au Seigneur que s’Il avait quelque chose à me dire, qu’Il me le dise dans mes rêves).


J’étais dans une voiture avec ma mère au volant, ma sœur et ses deux enfants à l’arrière, moi à l’avant avec la carte comme copilote. Je suppose qu’il était tard, car il faisait sombre dehors. Nous avions rendez-vous quelque part. Suivant bien les instructions de mon plan j’indiquai les directions à prendre à ma mère. Arrivés à un rond point je lui dis :
« Suis la direction centre ville » elle tourne à gauche la direction centre ville étant à droite. « Maman c’était à droite… bon pas grave ça arrive on va se rattraper. » je tourne et retourne ma carte pour trouver le chemin qui nous ramènerai sur la bonne voie. Nouveau rond point je lui indique la direction à suivre et elle part dans le sens inverse. MAIS ??!! Bon c’est re pas grave, je vais trouver un autre chemin au carrefour suivant car avec tous ces sens interdits jamais moyen de faire demi-tour ou marche arrière. De nouveau nous nous retrouvons au même rond point du début. Je lui re indique la direction et comme précédemment elle part dans une autre direction. Alors là c’en est trop j’explose :
« Mais tu fais exprès ou quoi ? Déjà qu’on n’est pas en avance, on ne va jamais y arriver. On tourne en rond, on n’avance pas là. Pourquoi tu ne suis pas ce que je te dis, c’est moi qui ai la carte non ? Ça sert à quoi que je te la lise ? Pourquoi tu fais ça à la fin ? Pourquoi ?»
Tout en même temps que je laisse exploser ma frustration, ma mère gara gentiment la voiture sur le bas coté. Puis lorsque j’eu fini, les mains sur son volant, le regard dans le vague elle me répondit d’une voix complètement neutre dénuée de tous sentiments :
« Parce que je suis aveugle. »
Quoi ??? Hein ??? Là c’était trop.
« Mais t’es complètement malade ! T’es inconsciente, tu conduis avec tes enfants et petits enfants dans la voiture alors que tu vois rien ??? Mais ça va pas, tu te rends compte du danger ? On aurait pu avoir un accident, pire on aurait pu tous mourir ! Tu ne vois rien et tu ne nous dis rien ? Tu trouves ça normal de conduire alors que tu es aveugle ? Inconsciente, vraiment. Fini, hop c’est moi qui prends le volant, puisque tu ne vois rien. Je conduis. »
Je suis choquée plus qu’énervée : elle ne se rend même pas compte du danger. D’ailleurs je suis la seule à trouver ça ahurissant, c’est bizarre : ma sœur elle dit rien, elle ne réagit même pas. Complètement passive, comme si c’était normal, même pas choquée. C’est elle qui a ses enfants dans la voiture et qui est enceinte pas moi ! Elle dort ou quoi ?
Bon je sors de la voiture pour prendre le volant, en plus il fait nuit noire maintenant. J’essaie d’ouvrir la portière du conducteur que ma mère avait fermé en descendant. Surprise, elle est fermée à clef. Je me retourne vers ma mère, c’est là que je me rends compte que ma sœur et tous ses enfants sont descendus aussi (pourquoi ils ont fait ça ceux-là ?).
« Maman pourquoi t’as fermé à clef ? Donne-moi la clef, on est déjà en retard. »
C’est alors qu’elle me répond, toujours d’une voix blasée, le regard dans le vague :
« Je ne les ai pas, elles sont restés sur le contact. »
Quoi ??? Et mon idiote de sœur a bien sur elle aussi fermé à clef les portières à l’arrière. Et ma portière s’est retrouvée elle aussi comme pas hasard fermée à clef.
« Génial ! Bravo les filles ! Et maintenant on fait comment ? Mais c’est pas possible, vous avez fait exprès ou quoi ? »
Alors que je m’énerve, agacée par le fait que l’on n’avançait pas et de leur impassibilité face aux événements, je me rendis compte que je parlais à deux murs, elles ne comprenaient rien, aucune conscience de la gravité de leur acte : ma mère nous mettant tous en danger et ma sœur la suivant en toute confiance, même devant l’évidence de l’erreur la supportant coute que coute.
Bon pas grave, je me calme, essayons de réfléchir. Je vais appeler quelqu’un pour qu’il nous conduise à la maison récupérer le double des clés, puis on revient et on repart. Je passe mentalement en revu qui serait susceptible de nous aider, personne, tous mes amis ne peuvent pas ou ne répondent pas lorsque je les appelle. Bon il n’y a plus qu’une solution : aller à pied à la maison et revenir à pied.
Le chemin m’a l’air très pénible : long car 2h de marche rien que pour l’aller, chaud car contrairement à là où nous sommes, dans la nuit noir, là-bas le soleil est déjà à son zénith. Je regarde ma mère : aveugle, je regarde ma sœur : enceinte jusqu’au cou, ses deux enfants accrochés à ses mains. Bon bah y a que moi qui puisse y aller. Je les laisse là immobiles dans la nuit noire. Je pars sous le soleil, décidée à revenir, pour qu’on puisse enfin arrivé à bon port.

Lorsque je me suis réveillée je n’avais pas compris la signification du rêve et encore moins que cela puisse être une réponse à ma prière de la veille. Pour moi, le problème était que ma mère avait peut-être eu un accident et qu’elle soit devenue aveugle. J’ai alors raconté mon rêve à Max. Il fut très surpris de la clarté du rêve. Pour lui la signification était évidente, et il fût étonné que je ne comprenne pas. Il m’avoua avoir prié pour que s’Il avait quelque chose à dire, qu’Il me le dise dans un rêve. Moi je n’y croyais pas un mot : mon rêve n’avait rien à voir avec ma prière. Puisque ce n’était pas la réponse que j’attendais.
La nuit suivante, je fis un autre rêve tout aussi dérangeant.

J’étais missionnaire. Mon président de mission vint nous voir, ma collègue et moi, il nous amena dans un jardin et nous présenta une grande maquette d’église du style celles des mormons. La maquette était presque finie il ne manquait plus que le toit. Il nous fût demandé de la terminer. Avec ma collègue et d’autres missionnaires, nous nous sommes alors mis à la tâche. Nous avons cloué plusieurs planches pendant un long moment et finalement nous avons terminé. Le jardin longé une route très fréquentée, la maquette géante était alors visible par tous ceux qui passaient sur cette route. Une fois notre travail terminé nous nous sommes retrouvés avec tous les « ouvriers » dans une pièce. Derrière une fenêtre je regardai la maquette.
Je vis alors mon président de mission arriver devant la maquette avec quelqu’un d’important (je n’ai pas vu son visage, mais je savais que c’était une autorité générale). Mon président tout content montrait la maquette finie à son visiteur. Puis effrayée je vis mon président ouvrir la porte de la maquette et inviter son invité à rentrer. Je m’écriai : « NON ! » lorsque je les vus rentrer tous les deux à l’intérieur de la maquette.
Devant ma fenêtre je criai de toutes mes forces :
« Non ne faites pas ça, c’est une fausse église, ne rentrez pas, elle est fausse, elle va s’écrouler, elle n’est pas stable, elle n’a pas de vraies fondations, je sais écoutez moi j’ai aidé à la bâtir !! Ne rentrez pas, sortez, sortez, elle est fausse, elle est fausse, elle est fausse… » J’avais beau crier de toutes mes forces, j’étais trop loin pour qu’ils m’entendent. Tous les autres missionnaires assistaient à la scène avec moi, mais j’étais la seule à avoir peur pour ceux qui étaient rentré. Car à mon grand malheur, des passants ayant vu la maquette commencèrent eux aussi à rentrer dedans. Je n’arrêtai pas de crier « elle est fausse, elle fausse ». Rien à faire, personne ne m’entendais car j’étais trop loin, et entre la vitre et le bruit des voitures qui passaient, mes cris étaient couverts. Je commençais à m’en vouloir de l’avoir finie. Je me sentais responsable et complètement impuissante alors que je savais que ça allait mal finir. A l’intérieur de la maquette, mon président de mission et son invité s’avancèrent jusqu’au centre de la pièce principale. C’est alors que les planches de bois craquèrent sous leur poids et ils tombèrent tous les deux dans un trou béant et je vis de derrière ma fenêtre la maquette prendre feu et brûler totalement avec tous ceux qui étaient rentrés dedans.

Lorsque je me suis réveillée ce matin là, les choses étaient différentes. J’avais compris. Mes yeux voyaient différemment. J’ai raconté ce nouveau rêve à Max, il a écouté mais s’est suspendu de tous commentaires.

La nuit suivante je fis encore un autre rêve malgré le fait que j’aie déjà compris, histoire de ne laisser qu’une seule interprétation possible des 3 rêves, ne me concédant plus que la liberté d’accepter ou refuser le message.

Nous avions un coin de feu (c’est une réunion) spécial ou un apôtre (pour ceux qui ne sont pas mormons, un apôtre est un haut leader de cette église) devait venir prendre la parole. Tout le monde était très enthousiaste de cet évènement (moi y compris), car ce n’est pas tous les dimanches que nous avons l’occasion de rencontrer un apôtre. Finalement arriva son tour de prendre la parole, j’étais toute ouïe et ce qui sorti de sa bouche pendant plus de 20 minutes ne fût que du charabia. Mais dans ses gestes, il agissait comme s’il disait quelque chose de très important. Je regardai autour de moi et personne n’avait l’air surpris comme je l’étais, certain avait même l’air de comprendre car ils hochaient de la tête au rythme des paroles. Pensant que c’était de moi d’où venait le problème, je me suis concentrée encore plus, mais rien à faire tout son discours n’avait aucun sens. A la fin de la réunion, je vis tout le monde se dire : « ah comme c’était bien, je me sens édifié. Vraiment j’ai ressenti l’esprit. Quelles paroles inspirantes… » J’étais choquée. Comment pouvaient-ils dire cela !

J’ai alors commencé à avoir besoin de savoir. Ces rêves ne me plaisaient pas, car ils ne m’arrangeaient pas. Ça ne pouvait pas être possible.
Pourtant dans ma prière, je m’étais engagée à n’importe quel prix. La peur s’est emparée de moi. Quoi faire ? Comment faire ? Comment parler à ma famille ? Comment ma mère le prendrait ? Et toutes les promesses que j’avais faites, j’étais sincère, pouvais-je revenir sur ce que j’avais promis, je sentais ma vérité en accord avec les choses que je connaissais, mais ma vérité, c’était La Vérité ? Et comment est ce que je dois être chrétienne si je ne suis pas mormone ? Qu’allait devenir ma vie ?
Pour moi, dans ma vie il n’y avait que du bon. Ce que je ressentais de bon, était vraiment bon selon Dieu ? Peut-être que c’était ça que voulait dire Jésus quand il reprit Pierre en lui disant : « arrière de moi Satan ! Car tu ne connais pas les choses de Dieu, tu n’as que des pensées humaines » (marc 8 : 33). Néanmoins j’avais compris que Dieu attendait quelque chose de moi ; mais quoi ? Comment est ce que je pouvais le faire ? J’ai commencé par lire les livres mormons que j’avais avec moi, peut-être aurais-je trouvé quelque chose me montrant que tout cela n’était pas vrai, ce n’était que de simples rêves ne signifiant rien. Peut-être n’étaient-ils pas de Dieu, mais de l’autre côté. Mais tout ce que je lisais allait dans le sens de mes rêves, que ce soit dans le livre de Mormon, manuel de religion, manuel de l’école du dimanche…
Pendant tout ce temps, Max ne me disait plus rien; il savait qu’il devait me laisser seule ou un jour j’aurai pu lui reprocher de m’avoir influencé. De toute manière cela lui aurait été impossible, car trop d’années dans la même culture avec la même attitude renforcée par des sentiments plaisants, m’aurait rendu absolument bloquée à d’autres suggestions. Pas de logique, pas de faits, pas d’homme, rien ne m’aurait fait sentir ou voir les choses d’une manière différente. Et après pourquoi : juste pour perdre ma manière de vivre bien aimée?
Pour lui, et maintenant je le reconnais aussi, il n’y avait que Dieu qui pouvait m’ouvrir les yeux, pour voir les choses différemment.

Et je les ai vues totalement différemment dans l’espace de quelques jours et le plus surprenant pour moi fût que je découvrais de « nouvelles » choses qui avaient été toujours devant mes yeux. Comment pas le voir ? Où j’ai été auparavant ?

Depuis le début : la voix fantôme avec tout ce qu’elle a communiqué, qui s’est avéré être vrai, toutes ces plus qu’étranges coïncidences : le contact internet de Max, que mon président me fasse rester à Genève contre mon souhait, la femme borgne qui me prévint d’un homme déjà préparé du Seigneur qui m’attend et comment je devais faire pour le repérer, l’histoire de la bague, le fait que Max ait pu venir chez moi rendu complètement insensible à sa maladie, qu’il ait dû se faire baptiser dans l’église Mormone sinon évidemment je ne l’aurais même pas considéré comme un mari potentiel, qu’il se soit senti bien à l’église, et le fait que tous les deux tombions amoureux l’un de l’autre (même ça fût prédit par la voix fantôme depuis le début, « elle est ta femme, tu es son mari »…) et tous mes rêves. Même si on aurait voulu influencer tout cela dans un sens comme dans un autre, comment aurions-nous pu le faire ? Si vous croyez que c’est possible, essayez de le faire ne serait-ce qu’à moitié.
Seulement maintenant nous pouvons voir que tout était cohérent et convergeait dans le même sens, depuis le début. Et ça depuis la toute première phrase de la voix fantôme :

« Elle est ta femme, tu es son mari, je l’aime et …tu dois la protéger de cette église ».

Soit tout était faux, soit tout était vrai. Je ne pouvais plus penser que seul le début de cette phrase était vrai. Et ça, seulement parce que cela m’aurait arrangé.



FIN



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